rap marocain
Le rap marocain est un genre musical marocain, hérité du rap et à la culture hip hop. Il se distingue néanmoins du rap américain ou français par ses variantes locales (régions, villes, quartiers) et par sa proximité de la jeunesse marocaine (de par les thèmes qu'il traite) ainsi que par la relative influence de la culture marocaine qu'il subit. Au Maroc, un genre particulier de rap marocain porte le nom de Hé-Ha ( style musical du goupe FNAÏRE par exemple ), pour affirmer sa couleur spécifiquement marocaine.
Le rap et la musique urbaine ont rapidement conquis les grandes villes du maroc. Utilisant la langue crue véhiculée dans la rue (Darija), les rappeurs marocains revendiquent des messages de contestation politique et sociale dans l'espoir d'un Maroc meilleur et dénoncent régulièrement la corruption, la misère, le chômage, et autres fléaux inquiétants. Dès lors, le rap qui apparaît comme un nouveau style original et expressif devient très rapidement un élément d’accroche pour un nombre important de jeunes.
Les rappeurs marocain ont d'abords débutés dans des quartiers de la ville de salé pour se développer ensuite vers d'autres quartiers de cette même ville. Un des premiers groupes de rap représentatif furent le groupe les Dragons blancs crée en 1993 qui est passé à l’émission Musiqua, présentée à l'époque par Jaqueline Alioli.
Le 1er album de Rap marocain est sorti en 1996 du groupe "Double A" de la ville de Salé sous le label "Adoua' al-madina".
Le rap marocain fait apparaît de plus en plus dans les quartiers populaires des villes et dans les agglomérations avoisinantes. Ce style a par contre des difficultés à décoller du côté des maisons de disques qui hésitent à produire du rap et du hip-hop.
D'autres artistes pratiquant le rap marocain ont évolués dans d'autres ville du pays, comme à Méknes.
Même si le rap local est largement influencé par les tendances américaine et françaises, les rappeurs marocain n'adoptent pas le même mode de vie, comme les grosses voitures, filles dénudées ou d’armes à feu, ces rappeurs se revendiquent plutôt à une appartenance populaire souvent musulmane en restant respectueux de certaines valeurs.
Pour les observateurs de ce genre musical, ce sont des albums sortis depuis 2004 qui permettent au rap marocain d'émerger et de toucher un large public. C'est le cas de l'album intitulé Mgharba tal'Mout de bigg, le chanteur déclare "utiliser le langage des jeunes pour leur parler vrai. J’exprime ainsi le fond de ma pensée et la leur. Je crie haut sur scène ce que les Marocains pensent tout bas", le maxi Khatwa signé Casa Crew, les albums d'hkayne, de Fnaïr, de Zanka Flow.
Comme pour beaucoup d’artistes non-subventionnés par le ministère de la Culture du Maroc, les rappeurs doivent également recourir à la débrouillardise quasi-amateur car ils ne disposent pas de circuit de distribution normal. Certains n'hésitent donc pas à s'autoproduire et déposer leurs cassettes ou CD en vente dans le circuit commercial.
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